On le sait, la plupart des appareils et systèmes actuels ne peuvent fonctionner sans courant électrique. De même, l’électricité est indispensable pour nous réchauffer, nous éclaircir et nous divertir au quotidien. Pour ces raisons, l’importance d’une bonne installation électrique n’est plus à démontrer.
Les travaux d’électricité sont délicats, complexes et dangereux.
A moins d’être un très bon bricoleur et d’avoir de solides connaissances en électricité, il est donc plus judicieux de confier ses travaux d’électricité, dont l’installation électrique, à un électricien qualifié. Découvrez les points essentiels à savoir sur l’installation électrique et les clés pour la réussir.
De quoi est composée une installation électrique ?
Une maison, un immeuble collectif, une usine, un magasin sont tous équipés d’une installation électrique. Cette dernière est composée d’un certain nombre d’éléments dont :
Le compteur : c’est un appareil de mesure qui indique la quantité d’énergie électrique consommée par chaque foyer en vue de la facturation. Les anciens compteurs électromécaniques sont progressivement remplacés par les nouveaux compteurs intelligents informatisés. Ceux-ci transmettent les données de consommation à l’ERDF en temps réel.
Le tableau de répartition : c’est l’unité centrale de l’installation. Il a plusieurs fonctions. Il centralise et répartit tous les branchements électriques de la maison. Le tableau abrite également les différents appareils de protection (disjoncteur) et éventuellement les automatismes des systèmes de domotique. Il est installé à l’intérieur du logement, généralement près de l’entrée ou dans le garage.
Les circuits électriques : le réseau électrique est subdivisé en plusieurs circuits qui répartissent de façon plus ou moins équilibrée l’électricité vers les consommateurs. Chaque circuit peut comprendre des prises, des interrupteurs et des points lumineux. Ceux-ci sont reliés au tableau par des câblages. L’épaisseur des câbles dépend de la puissance des appareils qu’ils alimentent.
Les appareils de protection : on distingue entre autres le disjoncteur général, les disjoncteurs divisionnaires et les disjoncteurs différentiels. Le disjoncteur est un dispositif qui coupe le courant dans l’ensemble de l’installation en cas de problème (surcharge, court-circuit…). Cet appareil seul ne peut pas assurer la protection de votre installation électrique. Il doit être associé à d’autres dispositifs comme les disjoncteurs divisionnaires. Comme leur nom l’indique, ces derniers sont conçus pour protéger chaque circuit électrique. Placés en amont de chaque circuit, ils ont le même fonctionnement que le disjoncteur différentiel. Ils coupent le courant en cas de problème. L’intérêt de ce type de disjoncteur réside dans le fait qu’il permet de localiser rapidement et facilement le circuit en cause. Il suffit de voir quelle manette est abaissée. Si les deux disjoncteurs sus-cités sont destinés à protéger l’installation et les appareils, le disjoncteur différentiel, lui, protège les personnes des défauts d’isolement. Il est installé entre le disjoncteur général et le circuit à protéger. A la place du disjoncteur différentiel, vous pouvez aussi choisir un interrupteur différentiel. Celui-ci protège également les personnes des risques d’électrisation en mettant le circuit concerné hors tension. Moins performant que le disjoncteur différentiel, il ne détecte pas les surcharges et courts-circuits.Il est installé entre le disjoncteur de branchement et les divisionnaires.
Le fusible : c’est aussi un organe de sécurité qui tend à disparaître petit à petit au profit des disjoncteurs. En cas de surintensité, le petit filament fond et le courant est coupé. On dit que le fusible « saute ». Celui-ci n’est plus récupérable. Il faut le changer.
Le délesteur : cet équipement moderne n’est pas obligatoire au sein de l’installation électrique. Néanmoins, sa présence est très avantageuse. Son rôle est de comparer la puissance réelle ou consommée et la puissance souscrite. En cas de dépassement, il coupe le courant pour les circuits non prioritaires. C’est aussi un moyen de réduire la consommation électrique.
Le contacteur : tout comme le délesteur, cet appareil facultatif peut aussi vous aider à limiter votre consommation électrique. Son rôle est d’interrompre ou de mettre en marche automatiquement certains appareils très consommateurs d’électricité pendant les heures creuses. Il est composé d’une bobine et des contacts.
Déroulement d’une installation électrique
Aussi bon bricoleur que vous soyez, sachez que les travaux d’électricité sont délicats et dangereux. Ils doivent donc être confiés à un professionnel qualifié qui connaît toutes les démarches à suivre pour réussir une installation électrique.
La première étape est le choix des câbles
Ces derniers sont composés de deux ou trois fils : la phase, le neutre et le fil de terre. Un code couleurs universel existe pour mieux se repérer. La phase est de couleur rouge, marron ou noire. Le neutre est bleu. Le fil de terre est soit vert soit jaune. Selon le type de circuit, la section des câbles est différente. Il faut une section de 1,5mm² pour un circuit d’éclairage de 10A, 2,5mm² pour un circuit de prises de 16
à 20A et 4 à 6mm² pour un circuit de prises de 32A. Une fois les câbles choisis, les travaux d’installation proprement dits peuvent commencer. Cependant, avant toute intervention, assurez-vous de couper le courant sur le disjoncteur général. Commencez par la mise à terre. Le fil de terre doit être relié au tableau sur une borne de raccordement.
Installez ensuite les boîtes de dérivation.
Le rôle de ces dernières et de réunir en un point les différents circuits ou gaines pour mieux les distribuer. Cette étape sera suivie par la pose des boîtes d’encastrement. Différents modèles compatibles avec chaque type de support (brique, béton, plâtre, lambris…) sont disponibles sur le marché. Fixez-les à l’aide de vis pour renforcer leur résistance à l’arrachement. Posez ensuite les prises. A noter qu’un circuit peut supporter jusqu’à 8 prises.
L’étape suivante est la pose des interrupteurs.
Ces derniers peuvent être filaires ou non. Les interrupteurs filaires se déclinent en de nombreux formats : unipolaire, va-et-vient, inverseur…En fonction de vos besoins, il se peut que vous ayez besoin de combiner deux ou plusieurs interrupteurs. A titre d’exemple, pour activer une ou plusieurs lampes par trois interrupteurs, il vous faut deux interrupteurs va-et-vient et un interrupteur inverseur. Les interrupteurs non filaires sont surtout liés à la domotique. Ils fonctionnent grâce à la technologie radio fréquence. La dernière étape de l’installation électrique est les coupe-circuits (disjoncteurs, fusibles…). Ceux-ci sont réunis dans le tableau de distribution.
Précautions à prendre lors de l’installation électrique
Comme on ne cesse de le répéter, effectuer une installation électrique appelle à la vigilance, car la manipulation du courant représente des dangers. Il existe des règles à respecter lors de l’installation électrique, dont la norme NF C 15-100. Quelques gestes élémentaires doivent alors être maîtrisés comme le fait de couper le courant avant toute intervention, de ne jamais toucher aux fils d’arrivée ou encore de déplomber le disjoncteur. De même, il est interdit de toucher les équipements électriques lorsqu’on est mouillé ou pieds-nus. Dans tous les cas, il faut toujours faire appel à un expert pour réaliser les travaux.
Vous venez de déménager et avez besoin de faire ou refaire l’installation électrique de votre nouvelle maison ? Vous envisagez d’entretenir ou de rénover votre installation existante ? Passer par un professionnel n’est pas obligatoire, néanmoins est recommandé. En effet, outre les risques élevés que fait encourir la manipulation de l’électricité, la réalisation de travaux d’électricité nécessite la connaissance des normes en vigueur. Quel que soit votre projet, n’hésitez pas à nous contacter pour une installation électrique. Nous nous ferons un plaisir de vous accompagner de A à Z dans votre projet et de vous fournir une prestation de qualité.