Vous souhaitez louer ou vendre votre bien immobilier ? La réglementation vous demande quelques obligations, telles que la réalisation préalable d’un diagnostic installation électrique. Cela permet de sécuriser votre bien, le locataire ou l’acquéreur. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le diagnostic électrique immobilier.
Pourquoi réaliser un diagnostic installation électrique ?
L’opération consiste d’abord à réaliser un contrôle sur l’ensemble des installations électriques de la maison. Selon les statistiques, près de 2.3 millions de logements en France sont en ce moment en mauvais état. Ils présentent des risques non seulement pour la maison, mais également pour ses occupants.
Dans la majorité des cas, les problèmes résident dans une installation électrique vétuste et qui n’est plus conforme aux réglementations en vigueur. Les risques ne se limitent pas non seulement à l’électrocution, mais également à l’incendie puisque les installations en mauvais état risquent de créer à tout moment un court circuit.
À titre d'illustration, on compte chaque année 100 victimes d’électrocution. Pour l’incendie d’origine électrique, les chiffres parlent d’eux même : plus de 80 000 par an rien qu’en France. Et le pire c’est que presque 40 % des victimes de ces dangers sont des enfants de moins de 9 ans.
Peut être que l’installation électrique était auparavant dans une parfaite conformité avec les réglementations qui étaient en vigueur. Mais au fur et à mesure que le temps passe, les propriétaires ne se rendent pas compte qu’ils doivent faire une vérification pour déceler les moindres usures de matériaux. Or la plupart des nouveaux appareils électriques qui sont puissants demandent une installation plus fiable et plus performante. Cela risquerait de provoquer une exposition des liaisons électriques et ainsi un incendie en cas de mauvais entretien.
Comment se fait le contrôle de la ligne électrique ?
Le control électrique se fait sans qu’il soit nécessaire de déplacer le meuble ou de détruire les isolants de la maison. Et de même, plus besoin de démonter le réseau puisque seuls les capots des tableaux de répartition électrique et les bornes en aval des disjoncteurs de branchement restent touchés par l’opération. Le diagnostiqueur les démonte puis vérifie certains points. Il vérifie d’abord le disjoncteur afin de s’assurer que celui-ci est encore opérationnel. Cet équipement permet d’interrompre l’ensemble de l’alimentation électrique en cas d’urgence.
À part cela, la vérification du dispositif différentiel de haute sensibilité est aussi essentielle puisqu’il permet de couper l’alimentation de l’appareil ou du circuit concerné en cas d’existence de défaut. Le diagnostiqueur doit également vérifier les disjoncteurs divisionnaires et les fusibles placés à la tête de chaque circuit. Ils se chargent de mettre les fils électriques à l’abri des échauffements anormaux provoqués par les courts-circuits et les surcharges. Il doit également diagnostiquer la liaison équipotentielle de la salle de bain, un dispositif qui permet de protéger le corps humain contre la traversée d’un courant dangereux.
Et enfin, l’installation de mise à terrer figure parmi les points essentiels à vérifier. Lors du contrôle, le diagnostiqueur est amené à effectuer certains tests pour s’assurer du bon fonctionnement de l’installation électrique. Il doit également prendre certaines mesures, telles que la vérification du fonctionnement des dispositifs à courant différentiel résiduel, la mesure de la résistance de terre, le contrôle d’isolement, etc.
À l’issu de ce contrôle, le diagnostiqueur rédige un rapport en soulignant surtout les anomalies. Il signale au propriétaire les points de contrôle réalisés, les parties de la maison non vérifiées, la description des risques encourus en fonction des anomalies constatées, les parties de contrôles n’ayant pas pu être réalisées, etc. À noter également que les normes appliquées peuvent être différentes selon l’intervenant. S’il s’agit d’un diagnostiqueur qui effectue le contrôle, il se réfère aux normes NF C16-600 de juillet 2017 pour définir les risques. Pour les électriciens, ils utilisent toutes les normes régissant les installations électriques basses tensions.
Les habitations concernées par le diagnostic installation électrique
Depuis le 1er juillet 2017, la vérification de l’état des installations électriques intérieures touche les appartements qui ont un permis de construire datant avant le 1er janvier 1975, puis à partir du 1er janvier 2018 pour les appartements et maisons. Ce diagnostic est obligatoire si le propriétaire envisage de vendre ou de louer son bien immobilier à usage d’habitation. Celle-ci touche plus particulièrement la partie privative, les extérieurs, les dépendances, les piscines et les fontaines. Cela permet de déceler les éventuelles anomalies sur les installations électriques de plus de 15 ans et qui risquent de compromettre la sécurité des biens et des personnes.
À noter que la durée de validité de ce diagnostic installation électrique immobilier est de 3 ans pour la vente et de 6 ans pour la location. Quant à l’attestation de conformité, celle-ci est valable pendant 25 ans pour l’installation domestique à condition que cette dernière ne soit pas modifiée en cours. Pour les bâtis accueillants du public (tels que les magasins, les bureaux, les commerces, les locations touristiques, les bars, les restaurants, etc.), l’attestation de conformité doit être renouvelée tous les 5 ans. Cela est valable s’il n’y a aucune modification ou extension apportée sur l’installation électrique.
Le tarif d'un diagnostic installation électrique
Il appartient à l’intervenant de fixer le tarif d’un diagnostic immobilier. Il est important de s’informer avant de réaliser le projet puisqu’il n’y a aucun texte encadrant ses tarifs. Cela permet d’éviter les factures abusives et aussi les services trop bon marché.
En effet, si vous souhaitez vérifier l’installation électrique dans votre appartement, sachez que cette prestation coute environ 60 euros à 110 euros. Pour une maison de 3 à 5 pièces, le prix peut atteindre 90 euros à 135 euros.
Chaque montant prend en compte le déplacement du diagnostiqueur jusqu’à la résidence à vérifier et la réalisation du diagnostic électrique. L’opération peut lui prendre 30 minutes à 2 heures en fonction de la surface du bien immobilier. La rédaction d’un rapport après le contrôle est également comprise dans ce cout de prestation. En outre, certains professionnels proposent un tarif unique pour la réalisation d’un ensemble de diagnostics (diagnostic amiante, installation électrique, loi carrez, etc.). Malgré cela, le propriétaire peut toujours négocier celui qui l’intéresse le mieux lorsqu’il juge que les autres diagnostics ne sont pas opportuns pour son logement.
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